ZOOS DE MONTPELLIER ET PLAISANCE DU TOUCH

Pas de voyage, pas d’escapade sans visite au zoo le plus proche ! A l’occasion d’un bref séjour dans l’Hérault et à Toulouse, nous avons pu admirer le vaste zoo de Montpellier (gratuit !), remarquable par la variété des animaux présentés plus que par l’environnement, assez austère. Ce zoo possède des espèces rarement visibles dans les parcs animaliers : bongos, loup à crinière, tapirs sud-américains, nombreux oryx, petits koudous, hippotragues noirs, dik-dik de Kirk, rhinocéros blancs, lycaon, fossa, takins, cerfs muntjacs, etc.

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Oryx algazelle

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Petit koudou

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Hippotrague noir

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Rhinocéros blancs

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A proximité de Toulouse, à Plaisance du Touch, un autre zoo, de taille plus réduite, propose un petit circuit en voiture parmi les herbivores africains et les autruches « en liberté » puis une visite à pied d’autres animaux en cages.

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Cob à croissant (femelle)

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Un grand lion possédant un superbe crinière, parfaitement coiffée !

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Tapirs d’Amérique

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Et encore de beaux oryx algazelles.

DRESSAGE D’ESCARGOTS

Je ne résiste pas au plaisir de vous montrer quelques photos d’une expérience intéressante. Ayant toujours rêvé d’être dompteur (je comptais demander au dresseur d’un cirque d’entrer dans la cage aux fauves, mais mes enfants ne sont pas d’accord…), et trouvant malgré tout tigres, lions et surtout ours assez dangereux, j’ai décidé de commencer avec des animaux un peu plus dociles : les escargots. A noter toutefois qu’il ne faut pas sous-estimer la puissance de leurs mâchoires : si l’on écoute bien un gastéropode manger de la salade, on entend très distinctement le bruit presque terrifiant des « dents » découpant le légume.

Voici donc quelques photos d’un numéro mis au point en Bretagne, un jour (très rare..) où il pleuvait.

Tout dresseur sait bien que pour éviter les bagarres, chaque fauve doit apprendre à gagner son emplacement.

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Il faut être impitoyable avec celui qui, profitant du moment où le dompteur a le dos tourné, quitte subrepticement son tabouret pour sauter sur un congénère voire le dresseur lui-même !

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Le clou du numéro : le saut de la mort.

La bête se concentre avant l’effort :

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Puis, au son du roulement de tambour, elle se lance.

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Applaudissez !

Mais parfois, un jeune moins bien dressé et voulant recueillir à son tour les faveurs du public effectue le saut de la mort sans prévenir et atterrit sur un tabouret déjà pris, et dont l’occupant alors furieux -ce que l’on voit parfaitement sur ces photos – défend âprement son territoire.

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Pour rétablir l’ordre parmi les bêtes féroces, le dompteur doit alors parfois brandir la menace qui calmera même les plus rétifs.

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DIX OURS POLAIRES !

Voici le commentaire reçu suite à la publication d’une note relative à mon « Ours blanc équilibriste » :

Un beau sujet qui « risque » d’en provoquer d’autres : Ursula Böttcher a eu dix ours dans la cage et Alaska, son géant de trois mètres serait lui aussi un beau prétexte…
Superbe pièce en devenir dans tous les cas!

Écrit par : Pascal Jacob | 04 avril 2011

Comme Pascal Jacob n’est pas vraiment n’importe qui (tapez « Pascal Jacob cirque » sur Google et vous verrez !) et que j’ai la chance qu’il s’intéresse de près à mon travail, je me suis dit qu’il fallait que je creuse cette histoire d’Ursula Böttcher et d’ours géant.

Et je n’ai pas été déçu !

Voici la couverture du livre des mémoires d’U.Böttcher :

Ursula Böttcher Colcombet

On ne peut qu’admirer le géant Alaska dont parlait M.Jacob.

Ursula Böttcher est connue comme la plus grande spécialiste du dressage des ours blancs. Née en 1927 à Dresde en Allemagne, elle a rejoint le cirque Jacob Busch à 25 ans, en 1952, alors qu’il s’était installé dans sa ville. Elle a commencé comme par les petits métiers de soigneur, de « garçon » de cage. Elle s’est ensuite mariée avec Eric Böttcher, qui devint assistant du dompteur hollandais Jean Michon au cirque Barley. Dans ce cirque, un autre dompteur hollandais, Gaston Bosmann, apprit à Ursula à présenter un petit groupe de trois lions.

Les Böttcher partirent ensuite au cirque Sarani présenter un groupe d’ours bruns, Ursula assistant son mari, puis les rôles s’inversèrent : au cirque Busch, on lui demanda de présenter les fauves, cette fois assistée de son mari. Le numéro d’une femme au milieu des bêtes était probablement un beau sujet d’attraction.

En 1959, elle présentait un numéro mixte : 2 léopards, 3 ours bruns et 2 ours blancs (ses premiers ours polaires). Et peu à peu, elle présenta des groupes d’ours de plus en plus importants, le record étant de 4 ours Kodiak (des géants bruns très difficiles à dresser) et 14 ours blancs. Puis ce groupe fut séparé : Böttcher garda les ours polaires et Manfred Horn, son assistant depuis de longues années (Ursula avait divorcé), présentait les Kodiak, de plus en plus durs. Manfred fut d’ailleurs tué par l’un d’eux, Nemo, en septembre 1990.

Ursula Böttcher Colcombet

Source : Amicidelcirco.net

Ursula continua à présenter ses numéros, seule, et passa dans les plus grands cirques. Elle prit sa retraite à 71 ans. Elle est décédée en 2010.

En recherchant Ursula Böttcher sur internet, vous trouverez de nombreuses photos de ses numéros, plus impressionnants les uns que les autres.

A cette adresse, on peut voir son numéro au cirque Jean Richard en 1973, avec, à la fin, le fameux baiser de son ours préféré, Alaska.

La vie et les images de cette femme incroyable m’ont tellement enthousiasmé que j’ai aussitôt suivi le conseil de Pascal Jacob : d’ici quelques jours, vous verrez les photos d’Alaska en terre.

Hagenbeck ours polaires Thétard Colcombet

Willy Hagenbeck en 1904 au cirque Paul Bush, avec 70 ours polaires.

Photo, extraite de « La merveilleuse histoire du cirque » de Henry Thétard.

LES DÉGÂTS CAUSES PAR LES ELEPHANTS

Lorsque je suis allé passer une semaine dans une réserve de chasse au Burkina Faso, il y a quelques années, j’ai été frappé par le nombre d’éléphants présents et surtout par les dégâts causés à la nature par ces pachydermes : arbres déracinés, baobabs dont l’écorce avait été arrachée, mares endommagées… Dans certaines zones, on aurait dit qu’une tornade était passée.

J’en ai discuté avec un chasseur retourné tout récemment sur cette zone : il m’a dit que les éléphants étaient désormais si nombreux dans cette réserve qu’ils en sortaient fréquemment pour dévaster les greniers des paysans, soulevant le toit de ces frêles constructions et se servant comme dans une bonbonnière.

Du coup, pour survivre – le Burkina est un des pays les plus pauvres du monde – les pauvres agriculteurs se défendent comme ils peuvent et attaquent les éléphants avec des sagaies ou de vieux fusils, armes assez inefficaces mais qui irritent fortement les éléphants. Cet ami chasseur m’a dit qu’en conséquence, les éléphants chargeaient systématiquement les hommes lorsqu’ils les croisaient dans la réserve, à pied ou en voiture, et qu’il fallait donc redoubler de vigilance.

J’ai lu récemment un petit livre très intéressant qui relate exactement les mêmes faits, mais dans la bouche d’un pisteur peul ayant passé sa vie tout près de la réserve où était cet ami chasseur. Ce pisteur est en réalité métis puisque son père était français et sa mère peule. Son nom complet est Rasmané Paul Barry de Lesguenec !

Même si, comme moi, vous n’êtes pas chasseur, je vous conseille vivement la lecture de ce livre très intéressant. En voici un extrait.

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« Souvenirs d’un pisteur peul » – Rasmané barry – Editions du Markhor – 2004 – 206 pages

LE ZOO DE VINCENNES (3)

Suite des deux notes ci-dessous :

Le journal Le Monde du 19 février nous donne des nouvelles du projet de rénovation complète du zoo de Vincennes : la Commission départementale des sites, perspectives et paysages de Paris a émis un avis favorable sur le projet tout en émettant de sérieuses réserves, formulées dans le rapport de l’architecte des Bâtiments de France Alain Terseur.

Les critiques formulées sont sévères : « insuffisances graves sur l’aspect architectural » des constructions, « absence de qualité et définition plastique ». Il estime que « le recours aux écrans, aux filtres, aux camouflages, filets, treilles (..) est une facilité et une certain précarité ». L’architecte regrette « la suppression de 528 arbres », « la banalité des constructions », l’absence de toitures végétalisées et la destruction de tous les rochers artificiels, à l’exception du plus haut.

Le Muséum, propriétaire du zoo, a réagit par la voie de son Directeur général, Thomas Grenon : « on ne fait pas un geste architectural mais paysager, avec un point de vue fondamental : le bien-être des animaux ».

Une phrase de M.Grenon, cité par Le Monde, m’a toutefois étonné quand on connaît l’histoire du zoo de Vincennes (cf. note « Le zoo de Vincennes (1) ») : « le décor de 1934 est inadapté à la gestion d’un zoo moderne. A l’époque, on montrait les animaux les uns à côté des autres derrière des barreaux ». Phrase détournée de son contexte ? Erreur de M.Grenon ? Je ne sais, mais l’originalité du zoo de Vincennes était précisément de montrer les animaux sans barreaux !

Dossier à suivre, donc !

LE ZOO DE VINCENNES (2)

Dans le journal Le Monde daté du 26 novembre 2010, un grand article intitulé « Le zoo de Vincennes pourrait perdre ses rochers ».

La note ci-dessous (« Le zoo de Vincennes (1) ») expliquait la genèse de cet espace zoologique. Je me souviens de l’avoir visité enfant et d’avoir été impressionné par la qualité de ce parc, la diversité de la faune et les monumentaux rochers. C’est là que j’y ai vu pour la première fois un okapi et un rhinocéros. Siam l’éléphant d’Asie avait déjà ses gigantesques défenses se croisant devant la trompe (il est maintenant – mal – naturalisé à la Grande Galerie de l’évolution), et les girafes étaient nombreuses. On pouvait déjeuner juste à côté de l’enclos du guépard.

Le Monde nous apprend que le zoo de Vincennes, qui s’étend sur 14,5 hectares, est fermé depuis 2008, les animaux ayant été soit maintenus sur place (girafes, par exemple), soit envoyés vers d’autres zoos comme Thoiry. De grands travaux sont prévus avec une réouverture envisagée en 2014. Bouygues, La Caisse des Dépôts et d’autres sociétés se sont associées dans une structure ad hoc appelée « Chrysalis », qui finance le projet de rénovation et assurera la maintenance du zoo en se rémunérant sur le prix des billets d’entrée pendant 25 ans. L’Etat, propriétaire du zoo (le terrain appartient toutefois à la Ville de Paris), financera 30 des 135 millions prévus.

Il est prévu de créer 6 biosphères : Savane-Sahel, Europe, Patagonie, Guyane, Madagascar et forêt équatoriale.

Un appel d’offre a été lancé en 2005 mais les lauréats ne l’ont pas été bien longtemps. TNPlus avait imaginé un très beau projet dont le coût a été estimé à 250 millions, donc beaucoup trop. Ce chiffrage est contesté par TNPlus, mais Bouygues a remplacé les lauréats par une nouvelle équipe constituée autour de l’architecte suisse Bernard Tschumi. Les travaux devraient démarrer en 2011.

Le projet Tschumi est à son tour contesté : il passerait par une suppression de tous les rochers, hormis le plus grand. Est-ce le bon choix ? Ne devraient-ils pas être classés monument historique ? Faut-il au contraire repartir de zéro ?

Suite de cette aventure sur ce site dans deux jours.