Après le cormoran ci-dessous, quelques informations sur le Fou de Bassan.
Il s’agit du plus gros oiseau marin d’Europe : un adulte pèse 3 kg (le goéland argenté ne dépasse pas 1,3 kg). Le fou de Bassan est certes beaucoup plus petit que l’albatros mais son envergure est quand même de près de 180 cm. Il existe de nombreuses autres espèces de fous, dont les fous à pieds bleus des Galapagos et les fous à pieds rouges, plus petits.
Fou du Cap (Muséum d’Histoire naturelle de Rouen)
Le fou de Bassan, présent sur tout le littoral de l’Atlantique nord, possède un corps lourd, fuselé, une queue dont l’extrémité forme un losange, de longues ailes pointues, un cou assez long et large, une tête prolongée par un long bec puissant en forme de poignard, de courtes pattes palmées. Le plumage est d’un blanc éclatant – c’est d’ailleurs ainsi qu’on le repère de très loin – sauf la tête et le cou, jaunes, et le bout des ailes, noires. Les yeux et le bec sont soulignés de beaux traits noirs.
Même s’il a l’air un peu pataud lorsqu’il est posé, le fou de Bassan est un très bel oiseau, élégant, à l’allure aristocratique. Pas question pour lui de se mélanger aux cormorans, goélands et autres mouettes, ni de traîner sur les plages : c’est un oiseau du large, qui alterne les puissants battements d’ailes et les longs vols planés, interrompus par de spectaculaires piqués sur les bancs de poissons.
Il possède une grande acuité visuelle et repère ses proies à des dizaines de mètres d’altitude. Lorsqu’il plonge, sa silhouette prend une forme très aérodynamique : bec en avant, ailes rejetées vers l’arrière, il atteint un vitesse étonnante et assomme littéralement les poissons qu’il convoite. Sa morphologie très particulière lui permet d’amortir le choc et de ne pas se blesser à l’impact. Les pêcheurs utilisent souvent les fous comme indicateurs des bancs de maquereaux.
Ile Bonaventure (Québec)
D’où vient le nom de cet oiseau ? D’après Wikipedia, Bassan fait référence à l’île de Bass en Ecosse, qui en abrite une très importante colonie, et fou au fait que les oiseaux font des piqués vertigineux.
Ile Bonaventure (Québec)
Il m’est très souvent arrivé de voir quelques fous en Bretagne, près de Saint-Malo, mais sur l’île Bonaventure au Québec, c’est par dizaine de milliers qu’ils se comptent. C’est un spectacle inoubliable. On approche de l’île en bateau, ce qui permet d’observer quelques phoques, et l’on découvre dans le ciel des milliers d’oiseaux d’une blancheur éclatante. Leurs plongeons incessants font penser à un bombardement. Sur l’île, à perte de vue, des couples nichent et se laissent approcher. Il paraît qu’hélas cette très importante colonie est depuis peu en déclin faute de nourriture suffisante. D’autres colonies très importantes existent ailleurs, y compris en Bretagne.
En suivant ce lien, vous verrez quelques images de Bonaventure, avec en prime le délicieux accent québecois : https://www.youtube.com/watch?v=PsHPvLyD4DA
Mon fou est posé sur un rocher où s’accrochent quelques moules et berniques ; il observe la mer de son air sévère et altier.
Dimensions : 38 cm de long x 45 cm de haut