ALAIN DELON

Rencontre hier soir avec Alain Delon (voir mes précédentes notes à son sujet), qui a la gentillesse de suivre mon travail et me dit l’apprécier. Ce fut l’occasion de le féliciter pour la belle pièce de théâtre (« Une journée ordinaire« ), où il joue actuellement en tournée en France avec sa fille Anouchka, pièce parfois drôle mais surtout d’une grande sensibilité, très émouvante, sur la difficile séparation d’une jeune fille de 20 ans et de son père veuf chez qui elle vit.

Alain Delon était heureux de découvrir mon livre et nous avons longuement discuté de théâtre et de sculpture. Un très bon moment.

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NOUVELLE CRÉATION : LE TAUREAU CHARGEANT

Voici un nouvel animal : le Taureau chargeant.

J’aime beaucoup les bovins, qu’ils soient sauvages ou domestiques : j’ai déjà réalisé des vaches, des taureaux, des buffles et je ne m’arrêterai pas là. J’aime leur force, leur puissance tranquille. Les vaches ont un front ridé leur donnant l’air de se concentrer violemment, immobiles et stupides, la tête levée, pour comprendre ce que signifie un événement pourtant banal : un chat qui passe, un promeneur sur le chemin, une buse qui se pose.

Les buffles, avec leur air susceptible et irascible, sont déjà plus sûrs d’eux et l’on devine qu’ils peuvent être dangereux. Les taureaux que l’on voit dans nos champs se situent à mi-chemin entre les vaches et les buffles : trop tranquilles, ils paissent et ne semblent pas tout à fait à leur place dans un champ entouré d’un simple fil électrique, en compagnie de vaches et de veaux indignes de leur rang, comme un boxeur prenant le thé chez des dames.

Mais lorsqu’on les dérange ou quand le printemps éveille en eux la fièvre, ils sont déjà beaucoup moins rassurants. Arrêtez-vous près de la clôture où vous n’avez d’abord vu que des vaches : une paire d’yeux vous dévisage mais vous n’avez rien remarqué, un mouvement se fait et l’un des animaux se fraie un chemin parmi ses congénères, venant lentement mais sûrement vers vous, secouant sa tête un peu baissée, balançant ses épaules et faisant rouler ses muscles. Vous détaillez ce garrot épais, ces membres lourds, les yeux globuleux qui vous fixe et, avec un frisson, vous distinguez un anneau dans les naseaux : c’est un taureau. Et un gros ! Un Charolais, un Limousin, un Aubrac, un Maine-Anjou, un Bazadais peu importe : vous vous sentez beaucoup moins rassuré, maintenant et vous vous souvenez de ces histoires de taureau faisant allègrement sauter les clôtures et les barrières ou de ce fermier « roulé » dans ses cornes par un taureau pourtant réputé plutôt doux…

Mais il y a d’autres taureaux, moins domestiques, plus proches du buffle non par la morphologie mais par le caractère. Il ne vivent pas en Afrique mais dans le sud de la France, en Espagne ou au Portugal. Ils sont souvent noirs mais peuvent être crème ou tachetés.

Leur chanfrein est plus droit, leur cou et leur garrot très puissants, leur arrière train assez léger, et surtout ils possèdent une magnifique paire de cornes. Ce sont les taureaux de combat.

Ils sont d’une étonnante vigueur lorsqu’ils chargent, capables de véritables bonds et de brusques volte-face, et c’est ce que j’ai essayé de représenter ici.

Les cornes seront affinées sur le bronze. Dimensions : 36 cm (long) x 20 cm (haut) x 8 cm (prof.)

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MESURES FISCALES EN FAVEUR DE L’ART

On me demande souvent s’il existe pour les entreprises des mesures fiscales relatives au mécénat. Il y en a, effectivement, et justement pour les œuvres d’artistes vivants.

Les avocats, experts-comptables, notaires, chefs d’entreprise, etc. qui ne le savent pas ou n’y pensaient plus seront donc intéressés de l’apprendre car il leur est ainsi possible de déduire de leur résultat le prix d’achat de belles œuvres d’art qui orneront leurs bureaux.

Voici donc en synthèse ces mesures, que toute galerie d’art, expert-comptable ou commissaire-priseur connaît (article 238 bis AB du code général des impôts, issu de l’article 7 de la loi du 23 juillet 1987).

Les professionnels qui ont acheté des œuvres originales d’artistes vivants et les ont inscrites à un compte d’actif immobilisé, peuvent déduire du résultat de l’année d’acquisition et des 4 années suivantes, par fractions égales, une somme égale au prix d’acquisition dans la limite de 5 pour mille du chiffre d’affaires HT.

En contrepartie de cette déduction fiscale, l’entreprise doit présenter au public pendant 5 ans les œuvres acquises. Pour les œuvres dont le prix d’acquisition est inférieur à 5 000 € HT, il est admis que la condition d’exposition au public est satisfaite dès lors que l’œuvre est exposée dans un lieu «accessible aux clients et/ou aux salariés de l’entreprise, à l’exclusion des bureaux personnels». Un bureau où l’on reçoit des clients est donc admis.

La décision de pratiquer cette déduction relève de la gestion de l’entreprise et n’est subordonnée à aucune autorisation préalable de l’administration. L’oeuvre reste la propriété de l’entreprise même à l’issue des 5 années.

Concrètement, l’entreprise qui décide de pratiquer cette déduction doit joindre à sa déclaration de résultats un document conforme au modèle présenté par l’administration.

Je précise que mes bronzes entrent dans le cadre de ce texte puisque je suis (encore) vivant et que mes créations sont, conformément à la loi, des œuvres originales et non des exemplaires multiples.

Prenons l’exemple d’une entreprise ayant un chiffre d’affaires de 300 000 Euros, un résultat de 15 000 Euros et qui achète un bronze d’un artiste vivant pour 5000 Euros afin de le placer dans une vitrine à l’entrée des bureaux ou dans un bureau recevant des clients.

L’entreprise déduira donc de son résultat imposable 1000 Euros (un cinquième du prix du bronze) chaque année, pendant 5 ans, le plafond annuel de déduction étant de 300 000 (chiffre d’affaires) x 5 pour mille = 1 500 Euros par an.

Au terme des cinq années de déduction, l’entreprise aura donc bénéficié d’une économie totale d’impôt d’un tiers du montant du bronze (au taux actuel de l’IS).

NOUVELLE CRÉATION : LE GORILLE A LA POMME

Plus de 6 ans après la création de « Platon, gorille des plaines de l’Ouest« , qui a vite été épuisé, je me suis à nouveau penché sur cette étrange créature fort peu sculptée par les artistes du XIXème siècle, à l’exception notable d’Emmanuel Frémiet qui réalisa un « Gorille enlevant une négresse« . Cette scène fit d’ailleurs grand bruit, comme on peut le lire dans cette note :  http://www.damiencolcombet.com/archive/2012/04/04/la-vie-…

A la différence de Platon, ce gorille est à quatre pattes et a trouvé un fruit. Il l’examine attentivement, probablement avant de le croquer. C’est une scène comme on peut en voir souvent dans les zoos qui hébergent ces grands primates : Bâle, Jersey, Lisbonne et bien d’autres dont, entre Lyon et Saint-Etienne, l’espace zoologique de Saint-Martin-La-Plaine d’où viennent les photos ci-dessous.

Il existe plusieurs sous-espèces de gorilles : celle des plaines de l’Ouest (Gorilla gorilla gorilla), celle des plaines de l’Est (Gorilla gorilla graueri) et celle des Montagnes (Gorilla gorilla beringei). La dernière est probablement la plus connue car elle a été popularisée par divers films et documentaires (Gorilles dans la brume et autres reportages sur le Rwanda) : c’est la plus velue, au crâne assez plat. Au contraire, chez les gorilles des plaines, la face est surmontée d’un cimier, sorte de cône de haute taille.

Les gorilles ont de petites oreilles (à la différence des chimpanzés), une importante arcade sourcilière qui cache presque complètement deux petits yeux profondément enfoncés, et de longs bras d’une impressionnante puissance. Les jambes sont plutôt courtes et le ventre est proéminent.

Les grands mâles ont le dos très large, ensellé (creux) et gris. C’est pourquoi on les appelle des « dos argentés ». Sur les membres, les poils sont très abondants et longs, descendant jusqu’aux mains. Lorsqu’ils se déplacent à terre, les gorilles posent à plat leurs pieds (qui possèdent un pouce opposable qui les fait ressembler à des mains) à plat mais posent les mains sur les dernières phalanges de leurs doigts.

Les gorilles n’ont guère de fesses, puisque celles-ci servent essentiellement à la marche verticale, mais d’importants muscles sur le bas du dos, au niveau des reins. Les plus gros gorilles (G.g. graueri) mesurent en moyenne 1,75 cm de long et peuvent peser plus de 160 kg.

Les gorilles construisent dans les arbres de vastes nids, où ils ne séjournent pourtant pas longtemps, se déplaçant constamment d’une région à l’autre. Les grands mâles dorment généralement à terre, le dos appuyé à un arbre. Hormis l’Homme, les grands gorilles ne craignent pas grand chose. Les plus jeunes peuvent être victimes des léopards. Malgré des canines très développées, les gorilles sont végétariens.

Dimensions : 26 cm de long x 18 cm de haut x 12 cm de profondeur.