LA GRANDE GIRAFE ENTIÈREMENT EN CIRE

Lancé et porté par le Fonds de dotation Devenir, « Grandeur Nature Lyon », qui consiste à offrir aux Lyonnais une sculpture en bronze, en taille réelle, d’une girafe et d’un girafon, avance au rythme prévu. Les animaux sont réalisés par la fonderie Barthélémy Art à Crest.

Pour mémoire, ce projet a pour objectif de mettre à la disposition de tous une grande oeuvre d’art figurative, d’honorer le zoo du Parc de la Tête d’Or pour son action en faveur des girafes (au Parc où elles se reproduisent très bien et ailleurs comme au Niger où le zoo participe à des actions de conservation) ainsi que de montrer la beauté de la nature et la nécessité de préserver ce merveilleux patrimoine vivant hélas en danger.

Le girafon en bronze est aujourd’hui terminé : il ne reste plus qu’à le patiner, ce qui sera fait d’ici quelques jours. Les Lyonnais auront la chance de le découvrir en « avant-première » au mois de mars, à l’occasion d’une exposition.

Le girafon a été fondu en une dizaine de morceaux puis ceux-ci ont été assemblés et soudés. Les soudures doivent être solides et absolument invisibles.

Pour le vérifier et contrôler qu’il n’y a plus aucune retouche à apporter, la sculpture a été sablée. Nous avons encore apporté quelques petites corrections sur la crinière, la pupille, un flanc mais les travaux sont maintenant terminés. L’animal pèse 230 kg.

A ce jour, la grande girafe, elle, est complètement imprimée en cire et en 3D. On compte plus de vingt morceaux, chacun d’eux devant être fondu séparément. L’un des morceaux est tombé au sol et s’est brisé comme du verre, la cire étant très fragile quand elle est très froide. Il a donc fallu en urgence réimprimer ce bloc.

J’ai particulièrement retouché la tête pour lui redonner cet aspect un peu pelucheux des girafes. La crinière, les oreilles, les sabots et toute la surface de la peau ont également fait l’objet de retouches, notamment pour effacer l’aspect tissé de la cire issue de l’imprimante 3D.

S’est posée la question du réalisme et des bonnes proportions de la grande sculpture : malgré tout le soin apporté à la réalisation de la maquette, à sa numérisation, à l’impression, aux retouches, ne risquait-on pas d’avoir des incohérences, des raccords difficiles entre les morceaux, des disproportions ? Pour se rassurer, nous avons joint, sans les souder, un certain nombre de morceaux en cire, comme on le voit ci-dessous, et, ô joie, il n’y avait rien de choquant.

Par ailleurs, la réalité virtuelle est venue à notre secours. La fonderie Barthélémy Art a investi dans ces lunettes qui vous plongent littéralement dans un autre monde. Je me suis ainsi retrouvé à côté de ma maquette agrandie virtuellement à la taille réelle et j’ai pu tourner autour, passer dessous, l’observer de loin ou au contraire me placer à quelques centimètres de la bête. C’est une expérience stupéfiante.

En vue de la fonte, une armature en bambou a été placée dans le corps de la girafe en cire. Elle maintient la forme de chaque morceau de cire et ne laissera pas de trace puisque le bambou brûlera totalement lorsque les cylindres emplis de plâtre seront mis au four.

D’ici quelques jours, vous pourrez découvrir le girafon complètement patiné et prêt à être installé.

BILAN DE 2016 – PERSPECTIVES POUR 2017

Je vous souhaite une excellente année 2017 ! Je forme des vœux spécialement pour vous qui aimez les animaux, l’art en général et la sculpture en particulier.

L’année 2016 est donc tout juste terminée et c’est l’occasion de faire un petit bilan de mon activité des 12 derniers mois.

Bien entendu, 2016 a été placée particulièrement sous le signe de la future sculpture monumentale du Parc de la Tête d’Or à Lyon. Ce projet, baptisé « Grandeur Nature Lyon« , a été lancé et est parrainé par le Fonds de dotation « Devenir » créé par Jean Brunet-Lecomte.

L’année 2016 a été décisive : grâce à nos mécènes et à la générosité de centaines de donateurs, nous avons « bouclé » le budget et commandé à la fonderie Barthélémy Art la sculpture du girafon et de sa mère, l’ensemble mesurant plus de 3 mètres de haut et pesant une tonne. Un grand merci encore à vous tous qui suivez et soutenez cette incroyable aventure.

Éléphants d’Asie au travail

2016 a également vu l’arrivée de nouvelles créations en bronze : le grand crocodile du Nil long de 170 cm, le grand élan, le modèle en petite taille de la girafe et du girafon du Parc, le dragon de Komodo, les éléphants d’Asie au travail, Xanthippe la femelle chimpanzé. Plusieurs autres modèles ont été créés mais ils ne sortiront en bronze que début 2017 (voir ci-dessous).

Ecole Vétérinaire de Maisons-Alfort On reconnaît Valérie Pécresse (Présidente de la Région Ile-de-France)  et Stéphane Le Foll (Ministre de l’Agriculture)

Outre leur présence permanente dans les galeries d’art dont la liste est ci-contre à gauche, mes bronzes ont été exposés au Grand Palais à Paris (Salon des Artistes Français), à Lyon (CIC Lyonnaise de Banque), à Bruxelles (Septembre Animalier Bruxelles), à l’Ecole Vétérinaire de Maisons-Alfort, au Salon National des Artistes Animaliers (40ème anniversaire), sans parler de la très intéressante journée à Thomery près de Fontainebleau, dans le cadre des « Journées Rosa Bonheur ».

Le groupe (déjà épuisé) des Oryx au galop a obtenu une Médaille de bronze au Salon des Artistes Français.

Sur ce site internet, 40 nouvelles notes ont été publiées. On compte plus de 260 abonnés à la Newsletter. J’ai reçu plus de 120 demandes d’avis sur des bronzes anciens (une tous les 3 jours en moyenne !) et bien sûr j’ai répondu à toutes ces demandes.

L’audience du site en 2016 est tout à fait satisfaisante (source : Google Analytics) :

31 700 visiteurs (+7,7% / 2015) dont 25 276 visiteurs uniques (+8,7%)

50 695 pages vues (+8,6%)

La plupart des consultations (85%) ont été faites à partir de la France mais plusieurs centaines de visites sont issues de Belgique, Allemagne, Suisse, Espagne, et même des Etats-Unis, Russie, Israël, Maroc, Tunisie, etc.

L’année 2017 promet d’être riche.

Ce sera tout d’abord l’installation et l’inauguration officielle de la girafe et du girafon grandeur nature au cœur de Lyon. Sauf imprévu, l’événement aura lieu mi-mai. Je vous tiendrai au courant régulièrement de l’avancement des travaux, qui, dès fin janvier, promet d’être spectaculaire.

Le Crédit Agricole de Lyon organisera une exposition en mars, dans ses beaux locaux de la place Bellecour, sur le projet Grandeur Nature Lyon : film, photos, bronzes, éléments agrandis par l’impression 3D, etc. retraceront toutes les étapes de l’aventure.

Trois buffles d’Afrique

Je ne peux vous annoncer quels nouveaux animaux en bronze je créerai en 2017 puisque je ne me décide qu’au moment où je suis face au bloc de terre, mais fin janvier, en principe, seront édités en bronze les dernières créations de 2016 , Coquet le grand taureau charolais, les trois buffles d’Afrique ainsi que les deux guépards et l’impala.

« Coquet, taureau charolais » brut de fonderie, donc avant les retouches et la patine.

Mes bronzes seront visibles dans deux nouvelles galeries : l’une à Saint-Malo (Centre Cristel Editeur d’Art), l’autre dans l’est de la France (Galerie Boyrié). Le Centre Cristel leur consacrera une exposition au second trimestre et je participerai à une exposition franco-allemande organisée par Marie-Thérèse Boyrié pendant l’été.

Le Salon des Artistes Français m’a fait la joie de sélectionner trois bronzes pour l’édition 2017 au Grand Palais à Paris. Si le jury du salon SAB de Bruxelles et celui du Salon National des Artistes Animaliers m’en jugent digne, je participerai également à ces salons. Une exposition collective au Maroc est également envisagée. Enfin, la galerie Estades de Lyon me consacrera pour la 4ème fois une grande exposition en fin d’année.

Je vous tiendrai au courant de tous ces événements via ce site. N’hésitez pas à vous inscrire à la Newsletter. Merci de votre fidèle attention à mon travail.

Je vous renouvelle tous mes vœux pour 2017.

NOUVELLE CRÉATION : LA LEÇON DE CHASSE (GUÉPARDS ET IMPALA)

Voici de nouvelles créations un peu particulières.

Je souhaitais depuis longtemps créer une scène que tout le monde connaît et que plusieurs sculpteurs contemporains ont déjà représentée : la chasse d’un guépard. Mais quel attitude retenir pour ces animaux : le guépard devait-il être en pleine course ? Devait-il au contraire manquer sa chasse comme cela lui arrive souvent, ce qui serait plus original ? La proie devait-elle être à terre, se faire faucher en pleine course ou au contraire échapper au prédateur ?

L’agitation de ces idées a finalement donné un guépard en pleine vitesse, un autre animal qui visiblement ralenti comme à regret tout en regardant l’antilope s’échapper et enfin un impala bondissant. Je ne sais pas encore si j’éditerai les trois animaux séparément ou bien dans une composition de deux ou trois. Dans ce dernier cas, l’impala ne sera pas dans l’axe du guépard mais fera au contraire un brutal crochet pour lui échapper. Il est également possible qu’il soit coiffé de cornes (NB : la femelle n’en porte pas).

Le guépard, on le sait, est l’animal terrestre le plus rapide puisqu’il peut pousser des pointes à plus de 110 km/h. Grâce à la souplesse de son dos, à ses poumons et sa cage thoracique très développés, à la longueur de ses pattes, le guépard se rue, du plus près possible, sur la gazelle, la jeune antilope, le jeune zèbre, le phacochère qu’il convoite. Son démarrage est époustouflant.

On en voit parfois s’attaquer à de plus gros animaux, comme un zèbre adulte, mais les risques d’échec sont alors très importants. En effet, le guépard est un animal léger qui utilise sa vitesse pour choquer sa proie et la faire tomber. Il lui faut ensuite, très vite, planter ses crocs dans la gorge car le guépard n’a ni les griffes acérées ni la force et le poids du léopard ou du lion. Renverser un zèbre est une tâche difficile…

Épuisé par sa course insensée, le guépard halète longuement avant de reprendre ses esprits. C’est souvent le moment où lion, hyènes, lycaons lui dérobent le fruit de ses efforts. Il n’est pas de taille à lutter et, à la différence du léopard, ne peut porter sa victime en haut d’un arbre.

Les petites proies des guépards n’ont guère de chance de lui échapper. Un phacochère peut faire front et le menacer de ses défenses, très dangereuses (n’oublions pas qu’un prédateur blessé a de fortes chances de mourir de faim). Une gazelle adulte, comme cet impala, font de brusques crochets et des bonds pour surprendre leur poursuivant et le semer. Malgré sa vitesse, le guépard, aidé par le balancier que forme sa queue, est capable d’incroyables changements de direction mais ça ne marche pas toujours… Une proie de la taille d’un springbok ou d’une gazelle de Thomson est idéale.

Dimensions de chaque animal : environ 30 cm de long x 15 cm de haut.

NOUVELLE CRÉATION : COQUET, TAUREAU CHAROLAIS

Après les trois buffles d’Afrique de l’ouest, j’ai continué dans la veine bovine en réalisant un sujet déjà abordé il y a exactement 10 ans mais qui me tient à cœur : le taureau charolais.

Tout le monde connaît ces grands animaux de couleur crème que l’on voit maintenant dans la plupart de nos régions, bien qu’ils soient originaires, comme leur nom l’indique, de la région de Charolles en Saône-et-Loire, précisément de la vallée de l’Arconce. Comme je manquais de photos de vrais taureaux charolais, j’ai sollicité Guillaume Mateuil, éleveur, précisément installé entre Paray-Le-Monial et Montceau-les-Mine, au cœur de cette magnifique région d’élevage. Merci à lui pour ces images impressionnantes de ses pensionnaires.

Photo G.Mateuil

Les charolais, race à viande, se sont ensuite répandus dans le Nivernais, en absorbant des variétés locales. Quelques tentatives de croisement avec la race anglaise Durham ont été menées, comme pour beaucoup de races françaises, mais elles ont vite été abandonnées.

Si l’on se réfère à « L’inventaire des animaux domestiques en France » de Alain Raveneau (Nathan – 1993), voici les caractéristiques du charolais type : un animal de grande taille (jusqu’à 1,45 m au garrot et 1650 kg pour les taureaux, 1200 kg pour les vaches), à poitrine ronde, dont le dos, les reins et le bassin doivent former une table supérieure large et musclée.

Les éleveurs recherchent une culotte rebondie et bien descendue. Les membres sont courts, bien d’aplomb, et le squelette est fort. La robe, y compris les cornes et le museau, sont de couleur uniformément crème. Impossible de le confondre avec un taureau comme celui-ci, par exemple, qui doit être un Aubrac :

Le taureau charolais est donc un poids lourd en comparaison des races Blonde d’Aquitaine, Limousine, Parthenaise, Aubrac, etc. mais il peut être dépassé par les plus gros taureaux Maine-Anjou.

Photo G.Mateuil

Wikipedia ajoute les caractéristiques suivantes : tête relativement petite, courte, à front large, plat voire légèrement concave, cornes allongées, oreilles minces, membres courts sans excès de finesse, encolure courte peu chargée de fanon (quand il ne s’agit pas des dents de certaines baleines, le fanon est la peau qui pend sous la gorge).

Les taureaux charolais sont souvent assez paisibles mais leur masse peut toutefois les rendre dangereux. C’est pourquoi on leur passe un anneau dans le nez, zone sensible, ce qui permet de les mener par une chaîne reliant cet anneau aux cornes. C’est ce que j’ai représenté sur mon taureau.

Photo G.Mateuil

Pour les manipulations ou les présentations en concours, les taureaux ont généralement un licol en cuir. Le licol charolais traditionnel se caractérise par une sorte de triangle de cuir juste au-dessus du museau.

Et pourquoi ce taureau s’appelle-t-il Coquet ? Simplement parce que j’ai observé bien souvent que plus ces animaux sont lourds, puissants, impressionnants, plus leur nom semble ridicule : Mimosa, Plume, Arlequin, Mozart… Alors pourquoi pas Coquet ?

Photo G.Mateuil

Dimensions : 45 cm (long) x 25 cm (haut) x 15 cm (prof.)