Je viens de passer 10 jours dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, et je vous en ferai le récit au fil des jours.
L’ancienne Haute-Volta, dont la superficie est d’exactement la moitié de celle de la France, est peuplée de 14 millions d’habitants. Le Burkina a pour voisins le Niger, le Mali, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Bénin, le Togo. Capitale : Ouagadougou, la seconde ville du pays étant Bobo-Dioulasso.
La cathédrale de Ouagadougou
Dans les rues de « Ouga »
Il y a plusieurs réserves de chasse au Burkina, la « nôtre » se situant au sud. Le Burkina est réputé parmi les chasseurs comme parfaite destination pour apprendre la grande chasse. En effet, on y trouve de nombreuses petites antilopes, des phacochères et beaucoup d’oiseaux. Avec l’expérience, on peut rechercher les grandes antilopes (Bubale, Cob Defassa, Hippotrague Rouan), des buffles – plus petits que ceux d’Afrique de l’Est mais tout de même très puissants, agressifs et donc impressionnants – et des lions, totalement ou partiellement dépourvus de crinière. Enfin, il y a de très nombreux éléphants, presque systématiquement adultes et jeunes, totalement protégés. Ils sont très irascibles.
En revanche, il n’y a pas de grands ongulés comme en Afrique orientale (gnous, zèbres, girafes, etc), ni de rhinocéros ou hippopotames.
Pour ma part, je ne chassais pas – je n’ai jamais chassé – mais j’étais ravi de suivre une chasse africaine, repensant à tous les récits d’Hemingway, Jules Gérard, Edouard Foa, Roosevelt, etc.
COMMENT SE DÉROULE LA CHASSE ?
Il faut partir tôt le matin, car la température monte vite. En milieu de journée, entre 12h et 15h, il peut faire 40°, ce qui terrasse et suffoque hommes et bêtes et les force au repos. A 9 heures, il fait déjà très chaud et l’on boit abondamment (environ 6 à 7 litres par jour !). Les animaux sont donc actifs en début et fin de journée, avant de se « remiser » à l’ombre des arbres ou dans les fourrés.
Il faut voir l’ambiance au camp de chasse, à l’aube : il fait encore nuit, les moteurs des land-rover tournent au ralenti, les pisteurs, cuisiniers, porteurs, chauffeurs s’affairent. Les chasseurs vérifient eux-même l’essentiel : la quantité d’eau emportée. Les carabines (souvent 375. H&H) sont disposées sur leurs supports dans chaque voiture et tout le monde part. Dans la campagne, les villageois sont déjà réveillés et font griller du poisson ; les ânes, très nombreux et vaquant en liberté, comme tout le bétail, braient ; les enfants saluent de la main les voitures avant de s’enfuir à toutes jambes. Après quelques km, on quitte la route pour la piste : c’est l’entrée de la réserve de chasse.