J’ai déjà réalisé à plusieurs reprises des chevaux de trait, ces colosses placides qui peuvent paraître lourds mais font preuve d’une étonnante légèreté et élégance lorsqu’ils trottent, les jambes levées bien haut. Mais je n’avais jamais osé m’attaquer aux chevaux de selle. Comment, en effet, revenir sur un tel sujet après les merveilles de Barye, Mêne, Frémiet, Lanceray et tant d’autres, parmi lesquels je mets, tout en haut du podium, Isidore Bonheur ? Pour freiner toute inspiration et s’arrêter, intimidé, au seuil de ce monde, il suffit par exemple de feuilleter ce bel ouvrage :
Et puis, la longue contemplation de deux ou trois magnifiques chevaux d’Isidore Bonheur m’a brutalement fait sauter le pas : je me suis lancé et voici le résultat. J’ai voulu réaliser ni un pur-sang arabe, au chanfrein concave et aux nerfs à fleur de peau, ni un cheval de course à l’allure de lévrier, mais un bon étalon de selle solide et fiable, un Normand, un demi-sang ou un animal comme ceux utilisés en vénerie.
Mon cheval est attaché par les rênes à un poteau un peu ouvragé. Attiré par quelqu’un ou quelque chose, il tend la tête et l’incline légèrement.
Le cheval mesure à peu près 40 cm de long et 23 cm de haut. Le premier exemplaire en bronze devrait être prêt fin 2017 ou tout début 2018.
Une version sans piquet existera également,le cheval ayant seulement les rênes sur le cou.