Voici un nouvel animal : le Taureau chargeant.
J’aime beaucoup les bovins, qu’ils soient sauvages ou domestiques : j’ai déjà réalisé des vaches, des taureaux, des buffles et je ne m’arrêterai pas là. J’aime leur force, leur puissance tranquille. Les vaches ont un front ridé leur donnant l’air de se concentrer violemment, immobiles et stupides, la tête levée, pour comprendre ce que signifie un événement pourtant banal : un chat qui passe, un promeneur sur le chemin, une buse qui se pose.
Les buffles, avec leur air susceptible et irascible, sont déjà plus sûrs d’eux et l’on devine qu’ils peuvent être dangereux. Les taureaux que l’on voit dans nos champs se situent à mi-chemin entre les vaches et les buffles : trop tranquilles, ils paissent et ne semblent pas tout à fait à leur place dans un champ entouré d’un simple fil électrique, en compagnie de vaches et de veaux indignes de leur rang, comme un boxeur prenant le thé chez des dames.
Mais lorsqu’on les dérange ou quand le printemps éveille en eux la fièvre, ils sont déjà beaucoup moins rassurants. Arrêtez-vous près de la clôture où vous n’avez d’abord vu que des vaches : une paire d’yeux vous dévisage mais vous n’avez rien remarqué, un mouvement se fait et l’un des animaux se fraie un chemin parmi ses congénères, venant lentement mais sûrement vers vous, secouant sa tête un peu baissée, balançant ses épaules et faisant rouler ses muscles. Vous détaillez ce garrot épais, ces membres lourds, les yeux globuleux qui vous fixe et, avec un frisson, vous distinguez un anneau dans les naseaux : c’est un taureau. Et un gros ! Un Charolais, un Limousin, un Aubrac, un Maine-Anjou, un Bazadais peu importe : vous vous sentez beaucoup moins rassuré, maintenant et vous vous souvenez de ces histoires de taureau faisant allègrement sauter les clôtures et les barrières ou de ce fermier « roulé » dans ses cornes par un taureau pourtant réputé plutôt doux…
Mais il y a d’autres taureaux, moins domestiques, plus proches du buffle non par la morphologie mais par le caractère. Il ne vivent pas en Afrique mais dans le sud de la France, en Espagne ou au Portugal. Ils sont souvent noirs mais peuvent être crème ou tachetés.
Leur chanfrein est plus droit, leur cou et leur garrot très puissants, leur arrière train assez léger, et surtout ils possèdent une magnifique paire de cornes. Ce sont les taureaux de combat.
Ils sont d’une étonnante vigueur lorsqu’ils chargent, capables de véritables bonds et de brusques volte-face, et c’est ce que j’ai essayé de représenter ici.
Les cornes seront affinées sur le bronze. Dimensions : 36 cm (long) x 20 cm (haut) x 8 cm (prof.)
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