Juil 18, 2017 | • Damien Colcombet, Nouvelles créations
Voici une nouvelle création « évolutive » : un groupe de girafes au galop dont je ne sais pas encore de combien d’animaux il se composera. Je retrouve ici la même inspiration que celle des éléphants d’Afrique en marche, qui a finalement compté 7 pachydermes.
C’est une évidence, la girafe est un superbe animal et ce n’est pas maintenant, alors que dans quelques semaines une sculpture grandeur nature de ce beau mammifère prendra place au Parc de la Tête d’Or à Lyon, que je vais me lasser de représenter cet ongulé.
Je ne suis bien sûr pas le premier à modeler la girafe : Barye, Rembrandt Bugatti et bien des artistes contemporains se sont attaqué à ce modèle en fait difficile. Outre les problèmes techniques que posent les pattes fines et le cou très long, cet animal a une morphologie très particulière, avec son corps court et massif, ses omoplates saillantes, sa curieuse tête faite de bosses et de creux. Il est nécessaire de bien représenter cet air un peu hautain et fragile que l’on attribue à ces animaux effectivement sensibles nerveusement.
Lorsque les girafes courent, elles semblent le faire au ralenti et l’on craint qu’elles ne glissent et tombent, un peu comme si elles étaient montées sur des échasses. Je pense que cette allure curieuse ne vient pas seulement de l’amble mais aussi du fait qu’à la différence du cheval, par exemple, elles replient peu l’extrémité des pattes, au niveau du boulet, et ont donc un air raide. Je me suis amusé à représenter mes girafes dans différentes postures du galop.
Dans son excellent « Grandeurs et décadences de la girafe« , Jean-Louis Hartenberger, paléontologue, s’attarde sur le galop de la girafe et donne des informations intéressantes. La principale difficulté pour cet animal, écrit-il, est de pouvoir courir avec un corps très court et des jambes très longues : il faut éviter que les postérieurs heurtent les antérieurs. C’est pourquoi la girafe va l’amble, quelle que soit son allure. L’amble assure aussi une quasi-immobilité du corps et permet ainsi une bonne ventilation de la cage thoracique. Détail amusant, lorsqu’un groupe de girafes prend le galop, si des éléphants, leurs fréquents compagnons dans la savane, se mettent également à courir, ils ont tendance à le faire à l’amble !
La girafe ne trotte pas : elle marche ou galope. A la différence de beaucoup d’animaux, elle a toujours au moins un pied au sol et évite ainsi le choc de tout le corps – qui peut peser une tonne – sur une seule patte, lorsque l’animal atterrit après un temps de suspension. Seuls les girafons, moins lourds, se risquent à lever les quatre membres en même temps.
La girafe atteint 55 km/h. Elle est très endurante mais ne peut faire de brutal crochet comme les gazelles. Certains chasseurs, au XIXème siècle, ont entrepris de chasser à courre ces gracieux animaux. L’explorateur Thomas Mayne Reid l’a décrit en 1896 dans son roman « Les chasseurs de girafes« . En général, les chevaux finissaient par épuiser les girafes mais il arrivait fréquemment qu’à pleine vitesse, la monture mette le pied dans un terrier, un trou d’oryctérope ou autre, et envoie valser son cavalier. C’était donc une chasse assez risquée.
Les girafons, plus légers, galopent plus vite que les adultes. Ils prennent d’ailleurs généralement la tête du groupe. Il est fort possible que mes quatre animaux soient un jour précédés par des plus jeunes, faisant ainsi le pendant des éléphants en marche ci-dessous !
Juil 8, 2017 | Expositions et événements, Projet Grandeur Nature Lyon
Dans quelques semaines, ce sera l’aboutissement d’une grande aventure qui a démarré il y a plusieurs années grâce au soutien du Fonds de dotation Devenir, à quelques entreprises grands mécènes et à plusieurs centaines de particuliers qui par leurs dons ont permis à « Grandeur Nature Lyon » de voir le jour.
Ainsi, le 23 septembre prochain, tous les Lyonnais seront invités à assister à l’inauguration au Parc de la Tête d’Or des deux sculptures en bronze représentant, en taille réelle, une girafe adulte penchant son long cou vers son girafon couché.
Pour ne pas gâcher la surprise, je ne veux pas vous montrer ici des photos des sculptures terminées (il ne reste plus à faire que la patine de la grande girafe). Pendant de longs mois, plus d’un an et demi, la fonderie Barthélémy Art à Crest à mis tout son talent et ses procédés techniques au service de Grandeur Nature Lyon. Le résultat est magnifique.
Des informations plus précises vous seront données à la rentrée mais dès à présent, je vous donne donc rendez-vous samedi 23 septembre après-midi dans l’enceinte du Zoo du Parc de la Tête d’Or à Lyon.
Juin 30, 2017 | • Damien Colcombet, Nouvelles créations
J’ai déjà réalisé à plusieurs reprises des chevaux de trait, ces colosses placides qui peuvent paraître lourds mais font preuve d’une étonnante légèreté et élégance lorsqu’ils trottent, les jambes levées bien haut. Mais je n’avais jamais osé m’attaquer aux chevaux de selle. Comment, en effet, revenir sur un tel sujet après les merveilles de Barye, Mêne, Frémiet, Lanceray et tant d’autres, parmi lesquels je mets, tout en haut du podium, Isidore Bonheur ? Pour freiner toute inspiration et s’arrêter, intimidé, au seuil de ce monde, il suffit par exemple de feuilleter ce bel ouvrage :
Et puis, la longue contemplation de deux ou trois magnifiques chevaux d’Isidore Bonheur m’a brutalement fait sauter le pas : je me suis lancé et voici le résultat. J’ai voulu réaliser ni un pur-sang arabe, au chanfrein concave et aux nerfs à fleur de peau, ni un cheval de course à l’allure de lévrier, mais un bon étalon de selle solide et fiable, un Normand, un demi-sang ou un animal comme ceux utilisés en vénerie.
Mon cheval est attaché par les rênes à un poteau un peu ouvragé. Attiré par quelqu’un ou quelque chose, il tend la tête et l’incline légèrement.
Le cheval mesure à peu près 40 cm de long et 23 cm de haut. Le premier exemplaire en bronze devrait être prêt fin 2017 ou tout début 2018.
Une version sans piquet existera également,le cheval ayant seulement les rênes sur le cou.
Juin 19, 2017 | Expositions et événements
Comme annoncé dans une précédente note (cf. http://colcombet.com/exposition-mathurin-meheut-colcombet-a-saint-malo/ ), l’exposition de mes bronzes et de l’abécédaire inédit de Mathurin Méheut set tient à Saint-Malo (35) jusqu’au 15 juillet 2017. Le quotidien Ouest-France s’en est d’ailleurs fait l’écho en Une de son édition malouine d’il y a quelques jours :
N’ayant pu me rendre sur place pour le vernissage, je rencontrerai amateurs, collectionneurs et amis samedi prochain 24 juin à partir de 17h à la galerie.
Je serai heureux de vous parler de l’histoire de la sculpture animalière en France, des techniques de réalisation d’un bronze, et surtout de vous raconter ma passion pour la faune et l’art animalier, la naissance de ma vocation de sculpteur, ma façon de travailler, mes sources d’inspiration, etc.
Rendez-vous samedi prochain, donc :
Centre Cristel Editeur d’Art
9 boulevard de la Tour d’Auvergne – 35400 Saint-Malo
Du mardi au vendredi de 14h30 à 18h30
Samedi de 9h30 à 12h30 et de 14h30 à 18h30
Tél : 02 23 18 19 53 – contact@cristel-editeur-art.com
Juin 6, 2017 | Nouvelles créations
La fonderie Barthélémy Art a fondu l’exemplaire en bronze de « L’éléphant d’Afrique et éléphanteau assis » qui a été créé en grande partie à la galerie Estades lors d’une journée de démonstration le 18 février 2017 (cf. ci-dessous article paru dans Le Progrès).
Après avoir, comme toujours, retouché la cire puis le bronze de chacun des exemplaires, j’ai rapporté de la fonderie un exemplaire de ce nouveau sujet, qui partira bientôt dans l’est de la France pour une exposition estivale. Mais un exemplaire (le 1/8) sera installé dès la fin du mois à la galerie Estades de Lyon.
L’éléphant adulte mesure 31 cm de long par 24 cm de haut, et l’éléphanteau 13 cm de long x 13 cm de haut.
Mai 12, 2017 | Nouvelles créations
Voici les photos de la « Leçon de chasse » éditée en bronze par la fonderie Barthélémy Art (Drôme).
Dans une première version, j’avais placé les deux fauves assez près de leur proie, celle-ci faisant un crochet brutal vers la gauche. Le positionnement des animaux ne me donnant pas entière satisfaction, j’ai décidé de le corriger. Il a donc fallu séparer du socle où ils étaient soudés les trois protagonistes de cette scène et les placer autrement, puis bien sûr resouder, nettoyer les traces de l’ancienne soudure et repatiner l’ensemble.
Mais cette fois, je suis très satisfait de l’ensemble et les galeristes, à qui j’avais montré la version précédente le sont également beaucoup plus. La course des trois sujets les place sur une belle courbe ample plus harmonieuse.
Pour retrouver l’histoire de cette scène de chasse d’un guépard adulte et d’un jeune à la poursuite d’un impala femelle, reportez vous ici : http://www.damiencolcombet.com/archive/2016/12/09/nouvell…
Le numéro 1/8 de cette « Leçon de chasse » est actuellement visible à la Galerie de Loïc Lucas à Chamonix.