En cette période de deuxième confinement, il est heureusement possible de se promener dans les parcs et jardins. Le zoo du Parc de la Tête d’or à Lyon est fermé mais certains animaux sont visibles sans entrer dans l’enceinte du zoo. C’est le cas des girafes. Il était intéressant d’assister cette semaine à la cour pressante que Bachir le grand mâle faisait à une femelle.
Le mâle ne quitte pas la femelle, la suivant en permanence, la précédant quelquefois, la bloquant même à l’occasion dans un angle.
La femelle accepte de bonne grâce d’être ainsi talonnée dans ses allers-retours. Elle ne fuit pas mais semble indifférente.
Ce ballet s’effectue bien sûr en silence puisque les girafes ne poussent ni rugissements ni beuglements. Cela donne à ce manège un air un peu irréel, fantomatique.
Le mâle baisse régulièrement la tête et hume les organes reproducteurs de la femelle, vérifiant ainsi si elle est féconde.
Lorsque la femelle urine, le mâle est particulièrement attentif à repérer les phéromones qu’elle émet.
Comme de nombreux mammifères, notamment les chevaux, les fauves et les cervidés, il adopte alors une attitude typique que l’on appelle le « flehmen » : le mâle retrousse la lèvre supérieure, relève la tête et inspire fortement, utilisant son organe vomero-nasal dit de Jacobson situé sur le palais, sous la surface interne des naseaux.
Le résultat lui semblant satisfaisant, le mâle est prêt à s’accoupler, ce que j’aurais aimer voir mais… il ne s’est rien passé car ce n’est pas la saison !