Le grand koudou fait partie du groupe des antilopes au sens large, ce terme d’antilope étant une notion aux contours assez imprécis, incluant des ruminants sauvages portant des cornes persistantes et aussi variés que les gazelles d’Afrique, le cervicapre et le saïga d’Asie, le pronghorn d’Amérique, etc.
On compte généralement parmi les plus grandes et les plus belles antilopes d’Afrique l’éland (de Derby et du Cap), l’oryx (en particulier le gemsbok), l’hippotrague (le rouan et le noir), le cob à croissant, le bongo (mon préféré) et le grand koudou.
Grand koudou mâle (Zoo de Vincennes) – Ses cornes sont beaucoup plus petites que celles des grands mâles visibles en Afrique
Ce dernier, au nom savant de Tragélaphus strepsiceros est un donc un mammifère de la famille des Bovidés, de l’ordre des Artiodactyles, animaux au nombre pair de doigts s’appuyant essentiellement sur les deuxième et troisième doigts, terminés par des ongles ou bien des sabots (antilopes, girafes, hippopotames, chameaux, porcs, etc.).
Grand koudou femelle (Zoo de Vincennes)
Le grand koudou est un bel animal, dont le corps des mâles adultes peut atteindre 2,50 m de long et 1,60 cm au garrot, la tête surmontée de longues cornes chez le mâle étant en fait beaucoup plus haute. Le poids peut dépasser 300 kg. A la différence des élans et des oryx, le grand koudou est svelte, voire efflanqué. La robe, marquée d’une dizaine de rayures blanches verticales, est beige mais peut prendre des teintes beaucoup plus foncées chez les vieux mâles, allant jusqu’au gris-bleu. Une ligne de poils longs courre tout le long du dos jusqu’à la queue, touffue.
Grand koudou mâle et femelle (Zoo de Vincennes)
C’est la tête du grand koudou mâle qui le rend si majestueux : d’immenses oreilles, une crinière érectile sur le cou et les épaules, une barbe longue et fine longeant le fanon (dessous du cou), quelques tâches blanches sur les joues, un masque blanc autour des yeux et surtout deux immenses cornes spiralées (les femelles n’en portent pas).
Les cornes, plus ou moins écartées selon les individus, présentent une sorte de bourrelet qui longe la courbure presque jusqu’à la pointe, généralement plus claire. Elles peuvent former trois spires complètes et atteindre 1 mètre en ligne droite et 160 cm en suivant les spires. Tout ceci en fait un trophée très apprécié des chasseurs.
Beau trophée dit « en cape ». Les cornes peuvent faire encore un tour de plus.
On trouve le grand koudou essentiellement en Afrique orientale et méridionale. Il est également présent dans certaines zones d’Afrique centrale (Ouganda, RDC, etc.). Il ne faut pas le confondre avec le petit koudou, qui évidemment lui ressemble mais est moins grand, a des cornes moins spectaculaires et ne porte pas de longue barbe le long du cou. Le grand koudou est un excellent sauteur : il peut franchir sans difficulté des obstacles de 2 à 3 mètres de haut.
On voit de temps en temps des grands koudous dans les zoos, notamment dans les « plaines africaines » en compagnie d’autres espèces mais la cohabitation ne se passe pas toujours très bien. Regardez cette vidéo impressionnante : https://www.koreus.com/video/antilope-attaque-girafe-zoo.html
Faon de grand koudou (Zoo de Vincennes) – Admirez les belles oreilles !