Presque 10 ans après la création de ma première tortue, qui ne mesurait que 21 cm de long, je me suis à nouveau attaqué à ce sujet attachant et très amusant à modeler. En réalité, on peut retrouver deux autres tortues dans mon bestiaire : celle que tient sur ses genoux le chimpanzé Socrate et celle, une tortue léopard, que taquine du bout de la patte un lion arborant une belle crinière.
Le lion et la tortue léopard (bronze)
Le chimpanzé Socrate et sa tortue (bronze)
Je remets ici quasi intégralement la note rédigée en 2008 car il n’y a pas grand chose à y ajouter, si ce n’est que j’ai accentué un peu l’aspect éléphantesque des pattes arrières, puisque c’est bien ainsi que sont ces extraordinaires reptiles.
Il n’existe plus que deux espèces de tortues géantes : celle des Galapagos et, la plus grande, celle des Seychelles, ou plus précisément de l’atoll d’Aldabra, où 150 000 vivent en surpopulation, causant d’importants dégâts à la végétation. Les plus grandes – les mâles – peuvent mesurer 1,20 mètre et peser 300 kg.
Tortue géante d’Aldabra du zoo de Beauval (France)
Leur espérance de vie est généralement de 50 ans mais pourrait aller au-delà de 150 ans. Elles ont beaucoup souffert des marins qui autrefois les embarquaient comme réserve vivante de viande pour les longues traversées.
Les tortues sont des reptiles, les seuls à carapace, et se répartissent entre les tortues terrestres, les tortues marines et les tortues d’eau douce. Aucune n’a de dents, car elles ont été remplacées au fil du temps par un bec corné.
Tortue géante d’Aldabra – Asmsterdam
Quand on regarde attentivement une tortue géante, on est frappé par ses caractéristiques : bien sûr la carapace semblant formée de plusieurs plaques partagées par un sillon très net, mais aussi la longueur du cou maigre et fripé, la tête de dinosaure, mais surtout la taille très importante des pattes, terminées par des griffes puissantes. Très larges, les antérieurs forment un drôle de coude à l’envers et donnent à la tortue l’air de marcher « les pieds en dedans ».
La tortue m’amuse par son côté perpétuellement harassé sous le poids de sa carapace. Elle marche lentement, fait difficilement un pas, puis deux et s’effondre sur le sol, épuisée et comme mourante, pour ne plus bouger pendant deux heures. Mais elle se réveille lorsqu’on la nourrit et, étirant son cou de serpent, inclinant la tête sur le côté, elle ouvre une bouche de vieillard édenté et mâche lentement quelques fruits.
Il y a de profondes différences entre les carapaces d’une même espèce : certaines sont presque plates et unies, d’autres sont très hautes et formées d’une succession de petits dômes, il en existe des longues et des courtes, etc. La carapace de ma tortue de 2008 était plutôt assez plate alors que cette fois, j’ai bien davantage marqué la hauteur de chaque petit dôme.
Dimensions : 32 cm de long x 15 cm de haut x 21 cm de profondeur. Edition en bronze prévue approximativement pour octobre 2018.