Comme une suite ironique à ma note du 31 mars 2010, qui m’avait valu des commentaires outrés ou approbateurs (voir : http://www.damiencolcombet.com/archive/2010/03/30/la-gran…), je viens de lire ceci dans Le Monde de cette semaine :

« Une femme de ménage prend une oeuvre d’art pour un baignoire sale.

Une femme de ménage trop zélée a détruit à jamais une oeuvre d’art, retirant la patine d’une baignoire en caoutchouc placée sous des planches en bois empilées, a indiqué le musée de Dortmund (Ouest de l’Allemagne).

Baptisée Quand les gouttes d’eau commencent à tomber du plafond, l’oeuvre de l’artiste allemand Mertin Kippenberger, aujourd’hui décédé, était assurée pour 800 000 Euros ».

Ceci me pose les questions suivantes :

– Faut-il interdire les musées d’art moderne aux gens simples, incapables de comprendre la profonde et tragique beauté de l’art moderne, et ne laisser en pature à leurs yeux naïfs que les oeuvres pompières et faciles de Corot, Brueghel, Caillebotte ou Carpeaux ?

– N’est-ce pas le couronnement final, pour cet artiste, de voir son oeuvre offerte de cette façon en holocauste et pour ainsi dire enfin rendue au peuple ?

– La femme de ménage n’est-elle finalement pas elle aussi une artiste ?

– L’assurance remboursera-t-elle l’oeuvre d’art ?