Dès que je le peux, je file au Louvre ou au Musée d’Orsay voir les sculptures. Il y a toujours, à la librairie, un beau livre à acheter (cette fois, « Le cheval et la sculpture » par la Dieleman Gallery – Editions du Perron). Mais surtout, il y a les plus beaux bronzes animaliers que l’on puisse imaginer. Par exemple, si vous avez 10 Euros en poche et une heure devant vous, allez voir, dans l’aile Richelieu du Louvre, la très belle collection des Barye, dont les modèles du surtout de table du Duc d’Orléans.
Il s’agissait (il a malheureusement été dispersé) d’un remarquable ensemble auquel plusieurs artistes renommés ont travaillé, et qui comprenait notamment, d’Antoine-Louis Barye, quatre grandes scènes de chasse et plusieurs animaux isolés. Au Louvre, on peut voir deux scènes : la chasse au lion (le lion et la lionne ont tué un buffle et se font à leur tour attaquer par les cavaliers, qui ont l’air d’avoir quelques soucis) et la chasse au taureau sauvage. Il s’agit d’un incroyable enchevêtrement d’hommes et d’animaux qui laissent une terrible impression de sauvagerie et de puissance.
On peut admirer également une partie de la chasse au tigre : l’éléphant d’Asie surmonté d’un cornac. Il manque la nacelle où ont pris place les chasseurs ainsi que les tigres qui montent littéralement à l’assaut de l’ensemble. Sur la photo, derrière cette pièce, on aperçoit le cavalier attaqué par un serpent dont j’ai parlé dans ma note sur le « Serpent python avalant une biche ».
Parmi les autres grandes pièces, il faut voir le très curieux « Angélique et Roger montés sur l’hippogriffe » fondu par Gonon, dont la version en bronze et colorée est en couverture du Catalogue raisonné des bronzes de Barye MM.Richarme et Poletti).
Et puis il y a toutes les autres pièces de Barye, de Frémiet, de Cain, Fratin… Les photos ne sont pas très bonnes car je les ai prises dans de mauvaises conditions (je les referai dès que possible) mais elles donnent un aperçu de la richesse de la collection.
Enfin, on peut admirer un très grand exemplaire, d’une ciselure remarquable, du Lion au serpent, dont le modèle en plâtre est d’ailleurs au musée des Beaux-arts de Lyon.