Voici une nouvelle création : « Le renard et le renardeau« , dont il existe une variante, « Le renard et le poulet« .
Le renard est un carnivore de la famille des Canidés et du genre Vulpes. A vrai dire, en langage commun, on utilise « Renard » pour désigner un grand nombre d’animaux ressemblant plus ou moins à notre renard commun mais dont certains appartiennent en fait à d’autres genres, comme l’Urocyon, l’Otocyon, le Dusicyon, etc.
Otocyon (Zoo du Parc de la Tête d’Or – Lyon)
Celui que nous connaissons tous est le renard roux, le plus grand du genre Vulpes ; il est beaucoup plus grand que le fennec, par exemple, qui se caractérise par de très grandes oreilles. Le renard roux mesure environ 70 à 90 cm de long auxquels il faut ajouter une longue queue épaisse de 35 à 50 cm. Il pèse en moyenne 7 à 8 kg, certains individus atteignant les 14 kg.
Photo Marc Sarazin
Jusqu’à la fin du XVIIème siècle, le renard est appelé goupil. C’est le célèbre roman du Moyen-Age où un goupil portant le nom propre de Renart (avec un T) joue des tours à tout le monde y compris au pauvre loup Ysengrin qui passe pour un benêt, qui a provoqué l’intéressant changement de nom. A la campagne, il arrive toutefois que des personnes âgées parle encore du goupil ou du renard-goupil.
Le renard est l’un des mammifères les plus répandus au monde. Il a colonisé tout l’hémisphère nord et s’étend encore. En France, la population dépasse probablement le million d’individus et est en croissance, particulièrement en ville.
Photo Yvette Delpuech
Pour son alimentation, le renard est ce qu’on appelle un opportuniste : s’il apprécie les rongeurs rats, souris, lapins, écureuils, mulots…), il aime aussi les oiseaux, les grenouilles, les gros insectes, les lombrics, certains champignons et le fruits. On connaît d’ailleurs la fable « Le renard et les raisins », mais Jean de La Fontaine a placé cet animal dans bien d’autres fables : le corbeau et le renard, le renard et la cigogne, le renard et le bouc, le renard et le buste, le coq et le renard, les deux rats, le renard et l’œuf, etc.
Plusieurs sculpteurs du XIXème siècle ont réalisé des renards mais c’est sans doute Pierre-Jules Mêne qui a en a fait le plus grand nombre. Ils ne sont pas tous réussis…
Deux renards – Bronze de PJ Mêne
En France, le renard est perçu à la fois comme un animal malin et sympathique, héritage probable du Roman de Renart, soit comme un nuisible détruisant couvées et nichées, se servant dans les poulaillers et porteur de maladies graves comme la rage, la gale, la leptospirose, la tularémie, le méningo-encéphalite à tiques, etc. Tout ceci est exact mais la rage est maintenant éradiquée sur notre territoire grâce à des campagnes de vaccination au moyen d’appâts traités.
A la différence des fennecs, les renards roux sont rarement présentés dans les zoos. Pour ma part, je n’en ai vu qu’au zoo de Tunis mais c’était un peu triste…
Renards roux au zoo de Tunis
L’aspect sympathique du renard vient de son museau fin, de sa gueule largement fendue, de ses oreilles pointues et de ses yeux en amande. Son épaisse queue lui donne en plus une allure élégante. C’est tout ceci que j’ai essayé de représenter dans ce renard qui se penche, intrigué, soit vers son renardeau, soit vers un poulet rôti qu’il compte certainement emporter sans délai.
Cette petite pièce d’environ 22 cm de long (Photos JD Nogier) sera visible à la galerie Estades de Lyon lors de la prochaine exposition (vernissage le 25 novembre 2017).