Plus de 7 ans après la création de mon premier Crocodile du Nil, en voici un autre dans une attitude un peu différente. Le saurien est cette fois en marche.
J’ai longuement décrit les crocodiles dans ma note d’il y a 7 ans et je ne vais donc pas y revenir. Je voudrais juste rappeler que, contrairement à ce que l’on pourrait croire trop souvent, ces animaux ne se traînent pas toujours lentement tels des tortues mais peuvent au contraire se déplacer très rapidement et même courir voire, pour certains, sauter ! Ils peuvent donc soulever leurs corps et marcher sans que leur ventre ne touche le sol.
Ce sont des animaux très vifs ; c’est pourquoi il faut toujours rester extrêmement prudent lorsqu’on les approche ou lorsqu’on marche au bord des étendues d’eau fréquentées par les crocodiles.
Le Crocodile du Nil peut atteindre 6 mètres de long et peser une tonne. On imagine la puissance d’un animal de cette taille en regardant ce moulage grandeur nature du crâne d’un crocodile du Nil.
Les pattes postérieures du crocodile sont plus longues et situées plus haut que les pattes avant. Cela donne à l’animal en marche un air bossu et inquiétant, la tête et les épaules étant bien plus basses que le dos et la naissance de la queue. Seuls les doigts des pattes arrières sont palmés.
La queue du crocodile possède une puissance redoutable, tant dans l’eau qu’à terre. Elle peut fouetter terriblement un adversaire ou une proie et propulse l’animal avec une force étonnante.
La carapace du crocodile présente un relief bien régulier sur le dos et la queue, tandis qu’elle semble plus désordonnée sur le cou, très gros, et les flancs.
Les crocodiles possèdent une série de dents impressionnantes. Lorsqu’il veut réguler sa température, il ouvre la gueule. Ses dents servent à attraper et déchirer mais ne permettent pas de mâcher. Les crocodiles avalent donc des morceaux entiers de viande qu’ils ont déchiré en tournant sur eux-mêmes ou qu’ils prélèvent sur des proies qu’ils ont mises à pourrir dans l’eau.
Petite mare aux crocodiles (Burkina Faso)
Trou de crocodile (Burkina Faso)
Lorsqu’ils doivent faire rentrer les crocodiles dans leur abri, les gardiens de zoo prennent toujours de grandes précautions, alors même que leurs pensionnaires sont bien nourris, soignés et parfaitement habitués à ces mouvements (il arrive d’ailleurs souvent qu’à la seule annonce de la fermeture du zoo, les animaux rentrent dans leur abri).
Les gardiens du Parc de la Tête d’Or à Lyon ne font pas exception à cette règle : ils sont toujours deux dans l’enclos et se protègent avec un bouclier et de longues perches. Mais le gros crocodile, qui est arrivé, adulte, au Parc il y a plus de 40 ans, rentre chez lui sans se faire prier.