Fin 2012, la Fondation Saint-Irénée de Lyon m’a demandé de réaliser une sculpture en bronze représentant Irénée, qui vécut au second siècle après JC et a particulièrement marqué de son empreinte Lyon et l’Eglise dans son ensemble.

Bronze Colcombet Saint Irénée évêque de Lyon

Saint Irénée était originaire de Smyrne en Asie Mineure, né de parents grecs et chrétiens. Il y connut Saint Polycarpe, disciple de Saint Jean l’apôtre. Arrivé en Gaule vers 175, il fut un proche de Saint Pothin, premier évêque de la ville, dont il assuma la charge lorsque Pothin périt victime des persécutions romaines.

L’épiscopat d’Irénée fut marqué par une forte expansion missionnaire, son souci de l’unité de l’Eglise (il intervint auprès du Pape pour le dissuader d’excommunier les évêques d’Asie) et surtout une intense lutte intellectuelle et philosophique contre les hérésies, en particulier la gnose. La puissance de la pensée d’Irénée, l’unité profonde de la Foi telle que décrite dans ses textes, la synthèse qu’il a réussi à en faire font qu’il sera déclaré docteur de l’Eglise.

La phrase la plus connu d’Irénée est certainement celle-ci : « La gloire de Dieu, c’est l’Homme vivant, mais la vie de l’Homme, c’est la vision de Dieu ».

Plusieurs exemplaires de mon saint Irénée ont été mis aux enchères – où ils ont atteint des montants élevés – au profit des actions menée par la Fondation Saint-Irénée.

Première surprise il y a quelques années lorsque Etienne Piquet-Gauthier, Directeur de la Fondation, m’a envoyé une photo prise au Vatican, où l’on voit le Cardinal Barbarin offrir au Pape François un exemplaire de ma sculpture !

Deuxième surprise, toute récente, à la lecture de la bande dessinée parue en novembre 2020 et consacrée à saint Irénée : une page est consacrée à mon travail sur ce modèle. Détail amusant : plusieurs de mes bronzes animaliers sont représentés dans les cases de cet ouvrage, très intéressant.

Saint Irénée de Lyon – Artisan de paix et d’unité – E.Piquet-Gauthier et P.Vitte – Ed. du Signe