Chasses Internationales – N°14 – Eté 2019 – Roger Godchaux : Le silence des éléphants
NOUVELLES CRÉATIONS : SANGLIERS ET GNOU
Voici trois nouvelles créations, qui ont un lien avec de précédentes sculptures.
Le gnou, tout d’abord, s’inscrit dans la série des grands ongulés africains déjà réalisés : oryx et grand koudou.
Gnou bleu (projet en terre) – Env. 30 cm de long x 19 cm de haut
Il s’agit ici d’un gnou bleu (dit aussi à queue noire), l’espèce la plus connue, celle que l’on voit en immenses troupeaux au Kenya et en Tanzanie, en particulier lors des fameuses migrations durant lesquels ces herbivores doivent traverser la rivière Mara où les attendent des crocodiles. L’autre espèce est le gnou noir ou gnou à queue blanche, dont les cornes repartent franchement vers l’avant et qui porte une crinière droite comme celle d’un zèbre ainsi qu’une curieuse touffe de poils raides sur le museau. Le gnou noir vit dans le sud de l’Afrique.
Gnou bleu, dit aussi à queue noire
Gnou noir, dit aussi à queue blanche (zoo de Cordoue)
Les gnous réalisés par Barye, qu’ils soient seuls, montés par un singe ou étouffés par un python, sont tous des gnous noirs ; c’est probablement cette espèce qui vivait alors à la Ménagerie du Jardin des Plantes ou au Jardin d’acclimatation.
Gnou, par Antoine-Louis Barye (1795-1875)
Le gnou bleu est un curieux animal, mélange en plus léger de buffle et de cheval, mesurant au garrot de 1 m à 1,50 m et pouvant peser jusqu’à 270 kg. Les éléments caractéristiques de ce mammifère herbivore sont une silhouette oblique, le garrot étant plus haut que la croupe, une tête bizarre, disproportionnée, convexe, terminée par un mufle énorme et plat, un cou presque de la même largeur que la tête, une crinière aux poils longs, des membres fins. Le gnou est capable de marcher ou galoper longtemps. Lorsqu’il est excité, il cabriole, saute à pieds joints, rue de façon surprenante. Il lui arrive de se mettre à genoux pour brouter ou se battre. Le gnou semble être la proie de prédilection des lions et hyènes.
Retrouvez ici d’autres photos de ce gnou : http://colcombet.com/project/le-gnou-bleu-projet/
Autres créations : les sangliers, dont l’idée m’est venue lors de la réalisation du cochon domestique, le verrat.
Grand vieux sanglier mâle et laie (projet en terre) – Environ 20 cm de long x 12 cm de haut.
Les scientifiques expliquent que le porc est une de la quinzaine de sous-espèce du sanglier (Sus scrofa). Le sanglier adulte que l’on rencontre en France est massif, trapu, avec un corps mesurant environ 1m50 de long pour un poids pouvant dépasser 100 kg. De très gros animaux atteignent 150 kg. La tête est conique, son chanfrein est droit alors qu’il est concave chez son cousin domestique. Les sangliers possèdent un pelage épais, rêche avec une ligne de poils forts faisant une sorte de petite crinière le long de la colonne vertébrale.
Les mâles possèdent des grès et défenses plus ou moins développées selon leur âge. Elles s’aiguisent en permanence et sont donc très coupantes. Les oreilles (« les écoutes ») sont triangulaires, droites et mobiles. Le groin (« boutoir ») pourrait sembler fragile et sensible puisqu’il est glabre mais en fait, c’est un formidable outil pour creuser, fouir et retourner un sol même dur afin d’y trouver racines, tubercules, vers, etc. Les sangliers peuvent d’ailleurs aisément ravager en une nuit une belle pelouse de la taille d’un terrain de football…
Comme celle du chevreuil, la population de sangliers a explosé en Europe ces dernières décennies (on parle d’un million de sangliers en France), malgré d’importants prélèvements par les chasseurs (on est passé de 100 000 sangliers tués en 1990 à 600 000 actuellement). La population d’animaux peut augmenter de 100% à 150% par an.
Les raisons de cette explosion sont multiples : réchauffement climatique, absence de prédateur (le loup ne pèse guère sur les effectifs de sangliers), gestion trop conservatrice de la chasse, avec de plus, à une certaine époque, des lâchers mal contrôlés, développement des cultures de maïs, etc. Aujourd’hui, beaucoup se plaignent d’une surpopulation de ces suidés sauvages, qui font parfois irruption à proximité immédiate des villes, causent d’importants dégâts dans les cultures, des accidents sur les routes.
Je terminerai en évoquant les « Attila », énormes sangliers de Turquie : ces animaux géants, qui ne possèdent pas le même nombre de chromosomes que les nôtres, peuvent dépasser les 300 kg (en France, un animal de plus de 100 kg est déjà une très belle bête…). Le record est de 355 kg !
Retrouvez ici d’autres photos des sangliers : http://colcombet.com/project/le-solitaire-vieux-sanglier-male-projet/ et http://colcombet.com/project/laie-projet/
Chasses internationales – N°13 – Printemps 2019 – Poney et cerf, par I.Bonheur
PHOTOS DE L’EXPOSITION DE SAINT-MALO
Vendredi dernier, s’ouvrait l’exposition « Steppe et savane » au Centre Cristel Editeur d’art à Saint-Malo.
Réunis par Elodie et Christophe Penot, fondateurs du Centre, et en présence de Monsieur Vincent Denby-Wilkes, Maire de Saint-Briac, les nombreux visiteurs se pressaient, au point que la galerie était comble ! Ils ont pu découvrir une quarantaine de mes bronzes, dont plusieurs nouveautés comme le Grand koudou ou le Cachalot et son petit. Le Galop des girafes, grande pièce de plus de 160 de long, est fort bien mise en valeur.
Christophe Penot (Cristel), Anne Limbour, Elodie Penot, Vincent Denby-Wilkes (Maire de Saint-Briac). Elodie présente le tout nouveau livret de 15 pages rédigé par Christophe et décrivant mon travail.
Sur les murs, le très beau et délicat travail de Anne Limbour, fait d’innombrables plumes, et qui suscite l’imagination : tourbillon, banc de poissons, savane habitée d’espèces discrètes…
Christophe et Elodie Penot (Cristel)
Samedi matin, lendemain du vernissage, le centre Cristel retrouve un peu de calme !
L’exposition est en place jusqu’à fin juin 2019, boulevard de la Tour d’Auvergne (à côté de l’église de Rocabey, entre l’ancienne gare et le Sillon).
Retrouvez ici l’article du Télégramme sur l’événement :
EXPOSITION A SAINT-MALO DU 16 MARS AU 22 JUIN 2019
Saint-Malo, la cité corsaire, la ville de Duguay-Trouin, de Surcouf, des « Messieurs de Saint-Malo », étroitement liée aussi à la grande pêche, celle d’où partit Jacques Cartier pour découvrir le Québec, celle qui résista aux assauts anglais, où est enterré Chateaubriand…
Une magnifique cité à l’histoire riche, merveilleusement reconstruite après sa destruction quasi totale par les bombardements alliés de la IIème Guerre Mondiale. C’est là que le Centre Cristel Editeur d’Art, qui présente mes œuvres depuis plus de deux ans, organise une grande exposition de mes bronzes et des créations d’Anne Limbour.
Une quarantaine de mes sculptures seront visibles, dont le grand groupe (170 cm de long !) des Girafes au galop, le Cachalot et son petit, le Grand koudou, la Tortue géante d’Aldabra, etc.
Je serais heureux de vous retrouver au vernissage vendredi 15 mars à partir de 18h30. Je serai également présent à la galerie une partie du samedi 16 mars.
Et si c’était aussi l’occasion de visiter Saint-Malo l’hiver, loin de la foule des touristes ?
Exposition « STEPPE ET SAVANE«
Du 16 mars au 22 juin 2019
Damien Colcombet – Anne Limbour
Centre Cristel Editeur d’Art – 9 boulevard de la Tour d’Auvergne – Saint-Malo (extra muros, entre la gare et le Sillon)
https://www.centre-cristel-editeur-art.com/