Le Télégramme – 2 septembre 2018
« Beaucoup de travail et d’observation chez cet homme fasciné par la puissance des animaux »
Ouest-France – 28 août 2018
« L’art du tigre en direct ! »
NOUVELLE CRÉATION : LA TORTUE GÉANTE D’ALDABRA
Presque 10 ans après la création de ma première tortue, qui ne mesurait que 21 cm de long, je me suis à nouveau attaqué à ce sujet attachant et très amusant à modeler. En réalité, on peut retrouver deux autres tortues dans mon bestiaire : celle que tient sur ses genoux le chimpanzé Socrate et celle, une tortue léopard, que taquine du bout de la patte un lion arborant une belle crinière.
Le lion et la tortue léopard (bronze)
Le chimpanzé Socrate et sa tortue (bronze)
Je remets ici quasi intégralement la note rédigée en 2008 car il n’y a pas grand chose à y ajouter, si ce n’est que j’ai accentué un peu l’aspect éléphantesque des pattes arrières, puisque c’est bien ainsi que sont ces extraordinaires reptiles.
Il n’existe plus que deux espèces de tortues géantes : celle des Galapagos et, la plus grande, celle des Seychelles, ou plus précisément de l’atoll d’Aldabra, où 150 000 vivent en surpopulation, causant d’importants dégâts à la végétation. Les plus grandes – les mâles – peuvent mesurer 1,20 mètre et peser 300 kg.
Tortue géante d’Aldabra du zoo de Beauval (France)
Leur espérance de vie est généralement de 50 ans mais pourrait aller au-delà de 150 ans. Elles ont beaucoup souffert des marins qui autrefois les embarquaient comme réserve vivante de viande pour les longues traversées.
Les tortues sont des reptiles, les seuls à carapace, et se répartissent entre les tortues terrestres, les tortues marines et les tortues d’eau douce. Aucune n’a de dents, car elles ont été remplacées au fil du temps par un bec corné.
Tortue géante d’Aldabra – Asmsterdam
Quand on regarde attentivement une tortue géante, on est frappé par ses caractéristiques : bien sûr la carapace semblant formée de plusieurs plaques partagées par un sillon très net, mais aussi la longueur du cou maigre et fripé, la tête de dinosaure, mais surtout la taille très importante des pattes, terminées par des griffes puissantes. Très larges, les antérieurs forment un drôle de coude à l’envers et donnent à la tortue l’air de marcher « les pieds en dedans ».
La tortue m’amuse par son côté perpétuellement harassé sous le poids de sa carapace. Elle marche lentement, fait difficilement un pas, puis deux et s’effondre sur le sol, épuisée et comme mourante, pour ne plus bouger pendant deux heures. Mais elle se réveille lorsqu’on la nourrit et, étirant son cou de serpent, inclinant la tête sur le côté, elle ouvre une bouche de vieillard édenté et mâche lentement quelques fruits.
Il y a de profondes différences entre les carapaces d’une même espèce : certaines sont presque plates et unies, d’autres sont très hautes et formées d’une succession de petits dômes, il en existe des longues et des courtes, etc. La carapace de ma tortue de 2008 était plutôt assez plate alors que cette fois, j’ai bien davantage marqué la hauteur de chaque petit dôme.
Dimensions : 32 cm de long x 15 cm de haut x 21 cm de profondeur. Edition en bronze prévue approximativement pour octobre 2018.
NOUVELLE CRÉATION : LE PATRIARCHE
Un éléphant d’Afrique de plus ? Pas tout à fait. Cette fois, il s’agit d’un animal exceptionnel, un grand et vieux mâle porteur de défenses colossales. En fait, c’est une sorte de mythe de l’éléphant d’Afrique.
L’éléphant d’Afrique, plus grand que celui d’Asie, mesure en moyenne 3,50 m de haut et pèse environ 6,5 tonnes. Les plus grands atteignent une hauteur de 4 m. L’éléphant peut vivre une soixantaine d’années. Il existe deux sous-espèces en Afrique : l’éléphant de savane, celui dont la silhouette est la plus connue, et l’éléphant de forêt, un peu plus petit, aux oreilles arrondies et aux défenses droites dirigées vers le bas.
Il est rarissime si ce n’est impossible aujourd’hui de rencontrer un éléphant d’Afrique aux défenses aussi belles que le mien. Les braconniers les ont tous tués ou presque. L’un de ces éléphants « géants » était très connu au Kenya : il s’agit de Ahmed, qui était en permanence sous la garde des rangers et qui finit sa vie naturellement en 1974 dans le parc naturel de Marsabit. J’avais admiré son impressionnante effigie au Musée national de Nairobi (Kenya). Ses défenses étaient magnifiquement longues mais leur poids ne constituaient pas un record car elles étaient assez fines.
La défense la plus lourde a été trouvée en 1898 en Tanzanie et pèse 102,6 kg. Elle est au British Museum à Londres. Dans son Encyclopédie des animaux de grande chasse en Afrique, Pierre Fiorenza mentionne une trentaine de défenses pesant plus de 70 kg chacune. La plupart viennent du Kenya, de la Tanzanie et de l’Ouganda, les éléphants d’Afrique de l’Ouest ne possédant d’aussi beaux trophées.
D’autres grands « tuskers » (de « tusk », défense en anglais) ont également été célèbres, comme Satao, qui a malheureusement fini sous les flèches empoisonnées des braconniers en 2007. Pour admirer ses défenses, il suffit de taper « Satao » sur internet.
Eléphant d’Asie (Elephas maximus)
Siam, lui, était un éléphant d’Asie, pensionnaire du zoo de Vincennes mais je me souviens, enfant, d’avoir été très impressionné par ses superbes défenses qui se croisaient, l’obligeant à lever la trompe pour la passer par dessus. Il est aujourd’hui naturalisé dans la grande galerie de l’évolution au Muséum de Paris.
En 2007, lors d’une vente aux enchères à Lyon, il y avait les défenses les plus épaisses et les plus lourdes que j’ai jamais vues. Un homme seul n’aurait pu les porter. La photo ci-dessous donne une idée de leur circonférence et de leur épaisseur. Elles étaient très probablement issues d’un éléphant de forêt car elles étaient très droites.
Les vieux éléphants porteurs de grandes défenses se reposaient souvent en appuyant leurs pointes sur le sol. Les explorateurs racontaient qu’elles laissent parfois deux sillons parallèles dans le sol lorsque les animaux se déplaçaient.
Très grandes défenses au Muséum d’histoire naturelle de Londres
Au très beau Muséum d’histoire naturelle de Milan, dans l’un des spectaculaires dioramas, on peut voir un éléphant d’Afrique naturalisé aux défenses particulièrement grandes.
Muséum d’histoire naturelle de Milan (Italie)
Et pour m’amuser, j’ai fait ce petit montage avec deux photos de ce « Patriarche » et un paysage que j’ai pris au Burkina Faso.
Dimensions de mon éléphant : 33 cm de long x 22 cm de haut x 17 cm de profondeur.
DEUX TIGRES EN BRONZE, UNE PANTHÈRE ET NOUVELLES VERSIONS DES TROIS BUFFLES ET DE L’ÉTALON
Je suis allé chercher à la fonderie Barthélémy Art à Crest (Drôme) deux nouveaux modèles en bronze : « Tigre se léchant la patte » et « Jeune tigre en alerte« .
Voici les photos de ces nouveautés, dont on peut retrouver davantage d’images sur ce site, dans « Les oeuvres« .
Comme pour chacune de mes pièces, j’ai longuement retouché moi-même les cires puis les bronzes et assisté à la patine.
J’ai également décidé de présenter deux pièces plus anciennes dans une version légèrement différente (sans toutefois redémarrer une nouvelle série de 12 exemplaires car je considère ces modifications comme mineures) : « Étalon au piquet » existe aussi, désormais, sans piquet, les rênes simplement sur le cou, et les « Trois buffles d’Afrique de l’Est » sont présentés sans socle, ce qui permet de faire d’autres dispositions, par exemple en ligne comme sur cette photo.
Un exemplaire de chacun de ces 4 modèles est actuellement présenté à la galerie Estades de Lyon.
Enfin, dans « Les oeuvres« , une nouvelle création, encore en terre mais qui devrait être fondue d’ici l’été : « Panthère et son petit« .