Le vernissage de l’exposition à Bruxelles m’a permis de passer quelques jours en Belgique, de visiter Bruxelles, son très beau « Musée d’art ancien et moderne » mais aussi les zoos d’Anvers et de Pairi Daiza, dont je parlerai d’ici quelques jours.

Comme on me l’avait annoncé, le Manneken-Pis est très décevant, tout petit et coincé dans un angle de rue sans intérêt. Mais ce n’est visiblement pas l’avis des touristes asiatiques, qui font force photos avant d’aller acheter des chocolats de mauvaise qualité et des petits Manneken-Pis en plastique (probablement fabriqués… en Asie) dans les boutiques autour de la fontaine…

La Grand-Place, beaucoup plus intéressante.

La cathédrale, dont la chaire en bois figurant Adam et Ève chassés du Paradis est très spectaculaire.

La sculpture monumentale est bien représentée à Bruxelles avec Don Quichotte et Sancho Pança, par Lorenzo Coullaud Valera. Cette statue, installée place d’Espagne et inaugurée en 1989, a été offerte par l’Espagne et est la copie de celle de Madrid.

Le bel immeuble de style Art nouveau qui abrite aujourd’hui le musée des instruments de musique.

Le magnifique musée des arts anciens et modernes mérite une longue visite. Voici quelques-unes de ses œuvres :

« Le grisou – Femme découvrant son fils parmi les morts », très émouvante statue par Constantin Meunier (1831-1905)

Le spectaculaire « Dénicheur d’aigles » par Joseph Lambeaux (1852-1908)

« Scène du déluge » par Matthieu Kessels (1784-1936)

Le célébrissime « Marat » de David

Un bronze superbe et touchant : « Le calvaire des chevaux » par Josuë Dupon (1864-1935). Cinq haridelles partent à l’abattoir, conduites par des maquignons à l’allure peu recommandable.

« Jean d’Aire, l’homme à la clé » par Rodin, du groupe des « Bourgeois de Calais »

Le baron Léon Frédéric (1856-1940) a peint un curieux triptyque représentant l’eau. Ici « le ruisseau » (suivi de « le torrent » et de « l’eau dormante »).

La section du musée curieusement appelée « Fin de siècle » présente notamment une remarquable collection de meubles, tableaux et objets de style Art Nouveau. Elle est issue de la donation Gillion Crowet, couple de collectionneurs qui se passionna pour l’Art nouveau dans les années 1960, époque à laquelle cet art fut considéré comme « maniériste, décadent et décoratif » et où bien des oeuvres furent détruites. Pendant trente ans, Anne-Marie Crowet et Roland Gillion écumèrent les antiquaires, les galeries, les salles des ventes et constituèrent peu à peu, par achat et échanges, une splendide collection d’œuvres de Majorelle, Lallique, Mucha, Gallé, etc. Comme le dit si bien le livre présentant les collections du musée, « l’impression qui domine devant ces joyaux de l’Art nouveau est celle d’un extrême raffinement ». On reconnaît ici le mobilier de Majorelle.

 « La Princesse lointaine » par Alphonse Mucha (1860-1939) et Adolphe Truffier

« Eva Pandora », tableau de Gustav Adolf Mossa (1883-1971)

Le musée présente quelques œuvres contemporaines, comme cet « Utah Circle » (un tas de pierres…) de Richard Long (né en 1945) ou cet « Archetypes » ci-dessous de Walter Leblanc (1932-1886).

Je vous laisse juger si cela souffre ou non de la comparaison avec « Amour et Malice » en marbre, de Jean Geefs (1825-1860) ci-dessous…

Suite dans quelques jours…