Voici de nouvelles créations un peu particulières.
Je souhaitais depuis longtemps créer une scène que tout le monde connaît et que plusieurs sculpteurs contemporains ont déjà représentée : la chasse d’un guépard. Mais quel attitude retenir pour ces animaux : le guépard devait-il être en pleine course ? Devait-il au contraire manquer sa chasse comme cela lui arrive souvent, ce qui serait plus original ? La proie devait-elle être à terre, se faire faucher en pleine course ou au contraire échapper au prédateur ?
L’agitation de ces idées a finalement donné un guépard en pleine vitesse, un autre animal qui visiblement ralenti comme à regret tout en regardant l’antilope s’échapper et enfin un impala bondissant. Je ne sais pas encore si j’éditerai les trois animaux séparément ou bien dans une composition de deux ou trois. Dans ce dernier cas, l’impala ne sera pas dans l’axe du guépard mais fera au contraire un brutal crochet pour lui échapper. Il est également possible qu’il soit coiffé de cornes (NB : la femelle n’en porte pas).
Le guépard, on le sait, est l’animal terrestre le plus rapide puisqu’il peut pousser des pointes à plus de 110 km/h. Grâce à la souplesse de son dos, à ses poumons et sa cage thoracique très développés, à la longueur de ses pattes, le guépard se rue, du plus près possible, sur la gazelle, la jeune antilope, le jeune zèbre, le phacochère qu’il convoite. Son démarrage est époustouflant.
On en voit parfois s’attaquer à de plus gros animaux, comme un zèbre adulte, mais les risques d’échec sont alors très importants. En effet, le guépard est un animal léger qui utilise sa vitesse pour choquer sa proie et la faire tomber. Il lui faut ensuite, très vite, planter ses crocs dans la gorge car le guépard n’a ni les griffes acérées ni la force et le poids du léopard ou du lion. Renverser un zèbre est une tâche difficile…
Épuisé par sa course insensée, le guépard halète longuement avant de reprendre ses esprits. C’est souvent le moment où lion, hyènes, lycaons lui dérobent le fruit de ses efforts. Il n’est pas de taille à lutter et, à la différence du léopard, ne peut porter sa victime en haut d’un arbre.
Les petites proies des guépards n’ont guère de chance de lui échapper. Un phacochère peut faire front et le menacer de ses défenses, très dangereuses (n’oublions pas qu’un prédateur blessé a de fortes chances de mourir de faim). Une gazelle adulte, comme cet impala, font de brusques crochets et des bonds pour surprendre leur poursuivant et le semer. Malgré sa vitesse, le guépard, aidé par le balancier que forme sa queue, est capable d’incroyables changements de direction mais ça ne marche pas toujours… Une proie de la taille d’un springbok ou d’une gazelle de Thomson est idéale.
Dimensions de chaque animal : environ 30 cm de long x 15 cm de haut.